Publié le 11 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, la meilleure protection pour vos jeux rétro n’est pas de les enfermer dans une boîte en plastique, mais de devenir un gardien actif en comprenant et en contrant leur dégradation physique.

  • La dégradation des composants (piles, condensateurs) est inévitable et le scellement spéculatif (grading) peut même l’accélérer en masquant les problèmes.
  • Une intervention technique ciblée, comme le remplacement d’une pile de sauvegarde, est une étape simple mais fondamentale pour préserver la fonctionnalité du jeu.

Recommandation : Auditez votre collection non pas pour sa valeur spéculative, mais pour son état de santé matériel. Identifiez les pièces à risque (cartouches à pile, plastiques fragiles) et planifiez des interventions préventives.

Cette sensation glacée que tout collectionneur redoute : vous allumez votre console fétiche, lancez la partie de Zelda de votre enfance et le message tant redouté s’affiche : « Fichier de sauvegarde corrompu ». Au-delà du drame personnel, c’est le symptôme d’un mal plus profond qui ronge silencieusement nos trésors : la dégradation matérielle, souvent appelée « Bit Rot ». Face à cette angoisse, les conseils habituels fusent : stocker au sec, à l’abri de la lumière, nettoyer les contacts… Des précautions nécessaires mais terriblement passives, qui s’apparentent plus à un vœu pieux qu’à une véritable stratégie de préservation.

D’autres, influencés par des tendances spéculatives, se tournent vers le « grading », encapsulant leurs jeux dans des cercueils de plexiglas dans l’espoir de figer le temps et la valeur. Mais si la véritable clé n’était pas dans l’isolement, mais au contraire dans l’intervention ? Si pour sauver notre patrimoine vidéoludique, il fallait accepter de mettre les mains dans le cambouis, de comprendre la chimie de nos plastiques et l’électronique de nos circuits imprimés ? Cet article propose une rupture avec la conservation passive. Il s’agit d’adopter une posture d’ingénieur, un gardiennage actif qui ne cherche pas seulement à préserver une boîte, mais à maintenir en vie l’intégrité de l’expérience de jeu originelle.

Nous allons explorer ensemble les causes réelles de la dégradation de nos collections et les actions concrètes pour y remédier. De la soudure d’une nouvelle pile à la compréhension des pièges du marché spéculatif, ce guide est une feuille de route pour tout collectionneur désireux de devenir un véritable acteur de la préservation.

Pourquoi vos sauvegardes de Zelda s’effacent-elles et comment souder une nouvelle pile ?

L’effacement de votre progression sur des jeux comme Zelda ou Pokémon n’est pas dû à un « Bit Rot » magique, mais à une cause bien physique : la mort de la pile interne. Sur de nombreuses cartouches des ères 8 et 16 bits, la sauvegarde est stockée sur une puce mémoire de type SRAM (Static RAM), qui a besoin d’une alimentation électrique constante pour retenir les données. Cette alimentation est fournie par une petite pile bouton (souvent une CR2032 ou CR1616) soudée directement sur le circuit imprimé. Avec une durée de vie de 10 à 20 ans, la plupart de ces piles d’origine sont aujourd’hui en fin de vie ou déjà mortes.

Remplacer cette pile est la première étape d’une préservation active. L’opération nécessite un minimum de matériel (un fer à souder, de l’étain, un tournevis « gamebit ») mais est à la portée d’un amateur éclairé. Plusieurs options s’offrent à vous :

  • La pile bouton classique : La solution la plus économique, mais sa durée de vie reste limitée (environ 5 ans).
  • Le support de pile : Permet de remplacer la pile future sans soudure, une amélioration pratique pour une maintenance à long terme.
  • Le mod FRAM : Pour certains jeux, il est possible de remplacer la SRAM par une FRAM (Ferroelectric RAM) qui n’a pas besoin de pile pour conserver les données. C’est la solution définitive.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec la soudure, de nombreux professionnels en France proposent ce service. Le coût moyen pour un changement de pile sur une cartouche Game Boy est d’environ 9,90€, un investissement minime pour sauver des dizaines d’heures de jeu et garantir la fonctionnalité de votre pièce de collection.

Faut-il vraiment enfermer vos jeux sous coque plastique pour spéculer comme aux USA ?

La tendance du « grading », qui consiste à faire évaluer l’état d’un jeu par une société tierce (comme Wata Games ou VGA) puis à le sceller dans un boîtier en acrylique, a explosé aux États-Unis. Présentée comme une solution de protection et un gage de valeur, cette pratique est en réalité une impasse pour le véritable collectionneur soucieux de préservation matérielle. C’est une stratégie de spéculation, pas de conservation. Le boîtier protège des UV et des chocs externes, mais il ne fait rien contre la dégradation interne des composants, pire, il la masque.

Cette approche est fondamentalement contraire à une démarche de préservation active. Un jeu scellé devient une statuette intouchable, un objet de musée privé qu’on ne peut plus ni tester, ni entretenir. Comme le souligne le site spécialisé VGPreservation :

Le boitier scellé en plastique dur ne bloquera pas la dégradation des batteries et composants électroniques contenus dans certains jeux. Les batteries peuvent ‘couler’ et dégrader l’emballage du jeu. Les moisissures éventuellement présentes avant le grading du jeu peuvent se développer dans le boitier scellé.

– VGPreservation, Le grading de jeux vidéo : protection, valeur et controverses

Le boîtier scellé crée une illusion de pérennité tout en empêchant toute maintenance préventive. Le jour où la pile de sauvegarde coulera à l’intérieur de son écrin de plexiglas, elle causera des dommages irréversibles sur le circuit et la boîte en carton, anéantissant la valeur même que le grading était censé protéger.

Le choix entre une conservation traditionnelle et le grading est donc un arbitrage entre la jouabilité et la spéculation, comme le résume cette analyse comparative des approches.

Conservation traditionnelle vs Grading : avantages et inconvénients
Critère Conservation traditionnelle Grading (boîte scellée)
Maintenance préventive Possible (changement pile, inspection) Impossible sans briser le sceau
Protection physique Variable selon stockage Protection UV et manipulations
Valeur marchande Standard Multipliée selon la note
Dégradation interne Détectable et réparable Invisible et irréversible

Collectionner tous les jeux d’une console ou seulement les titres rares : quelle stratégie paye ?

Face à l’immensité du catalogue de certaines consoles, le collectionneur se heurte à un choix stratégique : viser le « full set » (posséder tous les jeux sortis sur un support) ou se concentrer sur les titres emblématiques et les perles rares ? Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend de la philosophie du collectionneur. La quête du full set est une démarche encyclopédique, un marathon qui relève plus de l’archivage personnel que de l’investissement. Elle permet de documenter l’intégralité d’une époque, y compris ses titres les plus obscurs ou médiocres.

Vue macro d'une collection de cartouches de jeux organisée méthodiquement dans des tiroirs de conservation

À l’inverse, se focaliser sur les titres rares ou ceux ayant une forte valeur affective est une approche plus personnelle et souvent plus gérable financièrement. Cette stratégie implique de faire des choix, de définir ce qui a de la valeur à ses propres yeux. D’un point de vue patrimonial, les deux approches ont leur pertinence. Des institutions comme la Bibliothèque Nationale de France (BnF) s’inscrivent dans une logique de « full set » à grande échelle. Grâce au dépôt légal, la BnF conserve environ 20 000 objets vidéoludiques, cherchant à préserver la diversité de la production française.

Pour le collectionneur privé, la stratégie la plus « payante » n’est pas forcément la plus lucrative, mais celle qui apporte le plus de satisfaction. La valeur d’une collection ne se mesure pas seulement en euros, mais aussi en cohérence et en histoire. Une collection plus modeste mais centrée sur un genre, un développeur ou des souvenirs personnels peut avoir une valeur narrative bien plus forte qu’un amoncellement hétéroclite de jeux « cotés ». La vraie stratégie payante est celle qui a du sens pour vous.

La perte de 80% de la valeur d’un jeu PC ou Nintendo si vous n’avez que la cartouche

Le constat est brutal pour de nombreux collectionneurs : un jeu « loose », c’est-à-dire sans sa boîte et sa notice d’origine, perd une part considérable de sa valeur marchande, souvent jusqu’à 80% ou plus. Cette décote s’explique par le fait que l’objet de collection n’est pas seulement le logiciel, mais l’ensemble complet (« CIB » – Complete In Box). La boîte en carton, le manuel, les éventuelles cartes ou posters sont des éléments qui définissent l’authenticité et l’intégrité du produit d’époque. Ils sont souvent plus fragiles et donc plus rares que la cartouche elle-même.

Au-delà de la valeur, la boîte soulève des questions de préservation matérielle et environnementale. Les boîtiers en plastique des jeux plus récents (PlayStation, Xbox, etc.) sont en polypropylène, un plastique théoriquement recyclable. Cependant, la réalité est plus complexe, comme le souligne un article de GameHer :

Les boîtes de jeux sont composées de Polypropylène 5 qui peut être réutilisé pour faire d’autres objets. Mais Sony, Microsoft et Nintendo teintent leurs boîtes en couleurs très spécifiques. La teinte du plastique ne peut pas être enlevée, ce qui rend leur recyclage complexe.

– GameHer, Les jeux vidéo, une menace pour l’environnement ?

Cette spécificité rend la boîte unique et difficile à remplacer, ce qui explique en partie sa valeur. Face à cet enjeu, certaines initiatives émergent, mais restent marginales.

Étude de cas : L’initiative écologique de Football Manager 2020

En 2019, les développeurs de Football Manager 2020 ont pris une décision audacieuse en remplaçant le boîtier plastique traditionnel par un emballage en carton 100% recyclable, imprimé avec de l’encre végétale. Bien que cette alternative coûte 30% plus cher à produire, elle démontre qu’une prise de conscience est possible. Cette initiative souligne a contrario la nature « non standard » et donc précieuse des boîtes en plastique coloré qui composent l’essentiel de nos collections.

Upscaler ou CRT : quelle solution pour retrouver l’image authentique sans latence ?

Préserver un jeu, c’est aussi préserver les conditions de jeu d’origine. Brancher une Super Nintendo sur un écran plat 4K moderne produit souvent une image floue, délavée et surtout, affligée d’un « input lag » (temps de latence) qui rend certains jeux injouables. Deux écoles s’affrontent pour retrouver l’intégrité de l’expérience visuelle : les puristes du CRT et les adeptes de l’upscaling.

L’écran à tube cathodique (CRT) est la technologie sur laquelle ces jeux ont été conçus. Il offre une image aux couleurs et à la géométrie caractéristiques, avec des « scanlines » (lignes noires horizontales) qui font partie de l’esthétique d’époque. Surtout, un CRT a une latence quasi nulle. Trouver un bon écran CRT en France aujourd’hui relève de la chasse au trésor, mais c’est loin d’être impossible :

  • Explorer les ressourceries, les brocantes et les sites de petites annonces.
  • Rechercher des groupes de passionnés sur les réseaux sociaux, comme « Le Bon Coin du PVM ».
  • Privilégier les moniteurs professionnels (Sony PVM, BVM) qui offrent une qualité d’image et une connectique (RGB) supérieures.
  • Tester l’écran avant achat pour vérifier l’absence de brûlures et la qualité de la géométrie.

L’autre voie est celle des « upscalers » (mise à l’échelle) matériels. Ces boîtiers (Framemeister, OSSC, Retrotink) se placent entre la console et la TV HD. Ils convertissent le signal analogique basse résolution en un signal numérique haute définition, en tentant de recréer l’aspect de l’image CRT avec une latence très faible. Cette solution, plus coûteuse et complexe à régler, offre une image nette et s’intègre plus facilement dans un salon moderne. La démarche de préservation matérielle est si cruciale que même la BnF possède l’un des derniers exemplaires en France de la Magnavox Odyssey, la toute première console, pour garantir la possibilité de l’exposer dans ses conditions originelles.

Pourquoi une boîte scellée multiplie-t-elle le prix d’un jouet par dix ?

La valeur d’un objet de collection est une alchimie complexe entre rareté, demande et état de conservation. Pour un jeu vidéo ou un jouet, l’état « neuf sous blister » représente le summum de la conservation, une sorte de capsule temporelle. C’est l’assurance d’un objet qui n’a jamais été manipulé, qui est complet et dans un état aussi proche que possible de sa sortie d’usine. Cette condition « mint » est si rare pour des objets ayant plusieurs décennies qu’elle crée une catégorie à part sur le marché.

Détail symbolique d'une boîte de jouet vintage scellée dans son emballage d'origine

Lorsqu’une société de grading ajoute sa note à un jeu déjà scellé, elle quantifie cette perfection, créant une échelle de valeur qui peut devenir exponentielle. Comme l’explique un expert :

Un jeu noté 9.6 n’aura pas la même valeur qu’un jeu 8.5. Le revers de la médaille est que depuis quelques années, en particulier depuis l’arrivée de Wata Games, le prix des jeux neufs sous blister gradés s’est envolé.

– VGPreservation, Le grading de jeux vidéo : protection, valeur et controverses

Cette flambée des prix transforme l’objet de collection en pur produit d’investissement. L’acheteur d’un jeu gradé 9.8 n’achète pas un jeu, mais un actif financier dont il espère que la valeur augmentera. C’est cette dimension spéculative, déconnectée de toute intention de jeu ou de nostalgie, qui explique pourquoi le fait d’être scellé peut multiplier la valeur d’un objet. C’est le prix de l’intouchable, du parfait. Mais comme nous l’avons vu, cette perfection n’est qu’une façade qui peut masquer une décrépitude interne.

Le syndrome du vinaigre (Vinegar Syndrome) sur les films et plastiques anciens : est-ce contagieux ?

Bien connu des archivistes de cinéma, le « syndrome du vinaigre » est un excellent exemple de la dégradation chimique inéluctable qui peut toucher nos collections. Ce phénomène affecte les films et objets en acétate de cellulose, un plastique utilisé après le nitrate, hautement inflammable. Bien que plus sûr, l’acétate est chimiquement instable. Avec le temps, il se décompose en libérant de l’acide acétique, la molécule responsable de l’odeur du vinaigre. Cette réaction est autocatalytique : plus il y a d’acide, plus la dégradation s’accélère. Le matériau se rétracte, devient cassant et se déforme.

Étude de cas : Le syndrome du vinaigre dans les collections patrimoniales

Le syndrome a été identifié en premier dans les boîtes de films cinématographiques, car le confinement accélérait l’accumulation d’acide acétique. Les archivistes ont compris que la solution n’était pas un scellement plus hermétique, mais au contraire une meilleure ventilation et un contrôle strict de la température et de l’humidité. La conservation au froid (autour de 12°C) permet de ralentir considérablement la réaction chimique. Cela démontre que l’isolement complet n’est pas toujours la meilleure stratégie de préservation.

La question de la « contagion » est pertinente. Le gaz d’acide acétique libéré par un objet atteint peut effectivement accélérer la dégradation d’objets sains stockés à proximité. Il est donc crucial d’isoler les pièces affectées. Pour le collectionneur de jeux vidéo, même si les cartouches ne sont pas en acétate de cellulose, ce syndrome est une métaphore puissante : une dégradation interne et invisible peut s’accélérer et « contaminer » l’environnement de stockage. Il est donc essentiel d’être capable d’auditer sa collection.

Plan d’action : détecter et isoler le syndrome du vinaigre

  1. Test olfactif : Ouvrez vos boîtes de jeux ou de jouets et recherchez une odeur âcre et caractéristique de vinaigre, signe de dégradation chimique.
  2. Inspection visuelle : Cherchez des signes de déformation, de rétractation ou de fragilisation des plastiques transparents (blisters, fenêtres de boîtes).
  3. Isolation immédiate : Si un objet est suspect, séparez-le physiquement du reste de votre collection pour éviter la « contamination » par les gaz émis.
  4. Contrôle de l’environnement : Assurez une bonne ventilation de votre espace de stockage et maintenez une température et une humidité stables et modérées.
  5. Documentation : Prenez des notes et des photos de l’évolution de la dégradation pour suivre le phénomène et décider des actions futures.

À retenir

  • La préservation active est supérieure à la conservation passive : souder une pile est plus efficace que de simplement stocker un jeu au sec.
  • Le grading est une démarche spéculative, pas une solution de conservation. Il masque la dégradation interne et empêche toute maintenance.
  • La vraie valeur d’une collection réside dans l’intégrité de l’expérience matérielle (jeu + console + écran d’époque), pas seulement dans sa cote marchande.

Comment repérer les jouets des années 80-90 qui vaudront une fortune dans 10 ans ?

Plutôt que de chercher à prédire l’avenir spéculatif, un angle plus pertinent pour le collectionneur-préservateur est de comprendre ce qui crée la rareté. La valeur de demain ne dépend pas seulement de la popularité d’hier, mais surtout de ce qui survivra à l’épreuve du temps. Le patrimoine vidéoludique est incroyablement fragile. Selon une étude alarmante, près de 87 % des jeux édités avant 2010 risquent de disparaître, car ils ne sont plus disponibles commercialement et leur support physique se dégrade.

Les objets qui deviendront rares et précieux sont donc ceux qui sont aujourd’hui les plus menacés, mais que certains s’efforcent de préserver. Ce ne sont pas nécessairement les « hits » produits en millions d’exemplaires, mais peut-être des jeux de niche, des éditions spécifiques ou des accessoires fragiles. La vraie fortune ne réside pas dans un gain financier futur, mais dans la sauvegarde d’une pièce d’histoire qui, sans une action consciente, aurait disparu.

Cette philosophie de la préservation par l’usage et la maintenance est au cœur de l’action d’associations comme MO5.COM en France. Leur approche est l’antithèse de la spéculation et de la dématérialisation à tout prix.

L’association MO5 organise des expositions dans des musées, médiathèques ou festivals. […] Lors des expositions, le respect des supports et périphériques d’origine constitue un enjeu majeur : l’émulation est écartée au profit de la reproduction de l’interface matérielle d’époque. Ces expositions invitent à utiliser les objets de patrimoine exposés, supposant la collecte de consoles et périphériques en nombreux exemplaires.

– HAL Open Science, Patrimonialiser le jeu vidéo

C’est la leçon ultime pour le collectionneur : la valeur d’un objet est décuplée quand il peut encore remplir sa fonction. Un jeu qui peut être joué, une console qui peut être allumée, une expérience qui peut être partagée. Voilà la véritable fortune à préserver.

En adoptant cette posture de gardien actif, vous ne faites pas que protéger des objets : vous préservez des fragments de culture et d’histoire. L’étape suivante consiste à auditer votre propre collection avec ce nouvel état d’esprit et à planifier vos premières actions de préservation.

Rédigé par Sébastien Rougier, Spécialiste du marché de la Pop Culture, des jouets vintage et du retrogaming. Brocanteur 2.0 et consultant pour les ventes aux enchères thématiques "Culture Geek" depuis 8 ans.